
Le constat chiffré de l’habitat indigne en métropole est alarmant : 420.000 logements mettent en danger la santé ou la sécurité d’environ 1 million de Français. Le parc collectif est particulièrement pointé du doigt : 18 % des copropriétés sont reconnues comme fragiles et donc potentiellement dangereuses. Le gouvernement entend dresser un plan d’action complémentaire à la loi votée le 9 avril 2024, en prenant notamment 14 décrets d’application d’ici l’été prochain. Un budget de 2.5 M€ devrait être débloqué annuellement pour alimenter le Fonds d’Aide d’Urgence au Logement. Signaler un logement vétuste est possible via Signal Logement, qui recense déjà plus de 70.000 plaintes. Enfin, il est question de durcir la lutte contre les bailleurs de logements indignes, ces marchands de sommeil qui risquent désormais jusqu’à 7 ans de prison et 200.000 € d’amende si le logement abrite un mineur. À noter le cas particulier de la ville de Marseille, particulièrement touchée par la dégradation de son parc résidentiel. L’ANRU devrait y consacrer 172 M€. L’année passée, pour l’ensemble du territoire, l’ANAH a engagé 250 millions d’euros. Cette somme a permis la réhabilitation de près de 15.500 habitations (sur cette somme 216 millions ont été alloués à l’habitat collectif). Au niveau de l’ANRU, 357 millions d’euros (dont 275 millions réservés aux copropriétés) ont été utilisés dans le cadre du NPNRU (le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain).